PARCOURS DU VILLAGE

Partez à la découverte du village

De l'église Sainte Agathe aux essences rares du jardin du Musée de Frédéric Mistral,
laissez-vous porter par les vestiges du temps.

Eglise Sainte Agathe

Au début du XIIIeme siècle, Maillane comptait trois églises. Notre-Dame de Bethléem, de style roman, devint l'église paroissiale. Plus tard, elle prit le nom de Sainte Agathe, patronne du village. Les deux chapelles ogivales apparaissent plus tard. A l'intérieur on peut admirer un maitre-autel en marbre blanc du XVIIeme siècle classé monument historique et représentant le Christ et les disciples d'Emmaus. Dans un reliquaire, situé à  la gauche de l'autel, se trouve la statue de Notre-Dame de Grâce. Il s'agit d'une vierge couronnée du XIIIeme siècle, qui sauva la population de Maillane lors de l'épidémie du choléra de 1854. C'est un objet de grande vénération pour les Maillanais.

Mairie

Avant la Révolution, le conseil de Communauté (Conseil municipal) se réunissait dans le chateau qui se trouvait au centre du village. Les réunions se firent ensuite dans une des salles de l'hopital, actuellement le Roudelet.
En 1862, on construisit le batiment actuel sur l'emplacement même de l'ancien presbytère. A l'Ouest, le fronton porte les armoiries de Maillane (monogramme du Christ et clous de la Passion), ainsi que les outils des jardiniers. Ce détail atteste de l'identité agricole du village.

Oratoire Saint-Eloi

Monument dédié à Saint-Eloi, saint patron des orfèvres, des maréchaux-ferrants et des paysans. En Provence la Saint-Eloi est fétée dans de nombreux villages dès le début de l'année. A Maillane, c'est l'occasion d'assister, l'avant dernier week-end de juillet, à la course de la « carreto ramado », charrette garnie de branches d'ormeaux et tirée au galop par une vingtaine de chevaux de trait. Cet oratoire a été érigé par la confrérie de Saint-Eloi de Maillane en 2000, en bordure de l'itinéraire de la charrette lors de son entrée dans le village, afin de manifester l'attachement et la reconnaissance des Maillanais envers ce saint si lié à la Provence et à  l'agriculture.

Oratoire Notre-Dame-de-Grâce

Cet oratoire construit en 1954, commémore le miracle de 1854, en remerciement de la guérison des habitants du Maillane lors d'une épidémie de choléra.
En effet le choléra fait rage dans la commune durant les semaines du mois d'aout, il y a beaucoup de morts de tous âges. Certains fuient le village : il reste seulement 110 âmes sur 1500.
Le 28 aout 1854, quelques personnes sortent la madone Notre-Dame-de-Grâce et partent en procession. La madone est alors habillée d'une robe violette.
Arrivée sur la place publique, elle est accueillie par une soixantaine de personnes. Le miracle opère dans la procession : Marthe Gauthier, que le docteur voyait morte avant le lendemain, ouvre les yeux en entendant les cloches, demandant ce que l'on sonne... Elle est guérie.
Après ce miracle, les Maillanais organisent tous les ans une fête en son honneur, les 28 et 29 aout.
A l'origine, la chasse était portée par les miraculés, et seules portaient le « velet » (un voile en tulle brodé) celles qui avaient été guéries de cette maladie, charge et privilèges transmis à leur descendance.
La procession en l'honneur de Notre Dame de Grâce commence par un deuil et se termine en fête, comme le déroulement d'une épidémie.

Place des Cafés

Mistral aimait à jouer aux cartes avec des camarades. Il y jouait au « Café du Soleil », mais aux dires de ses collègues il n'était pas très doué. Il était meilleur pour composer des vers.
Le « Café du Soleil » est certainement le plus vieux café du village. Il fit même hotellerie dans la première moitié du XXeme siècle.
On retrouve également sur cette place, le café du Progrés ou le célèbre chef Escoffier emprunta la recette des « Aubergines au gratin ».

De nombreuses croix

Croix du Jubilé
La Croix du Jubilé se situe à l'emplacement de l'ancien cimetière, actuellement place de l'église. Achevée en 1851, à l'origine en noyer portant un Christ en fonte, elle fut renversée un jour de mistral en 1864, et remplacée la même année par la croix actuelle en fer forgé.

Croix Blanche
La Croix Blanche se situe à l'entrée du domaine de Bérard, cette famille a sans doute fait ériger le monument.
Cette croix est la plus ancienne du village, elle est mentionnée depuis 1697.

Croix de Saint-Jean
Croix du XVIIe siècle située devant l'église jusqu'en 1851. Le 20 mai 1852, elle fut transférée route de Graveson, puis reculée de quelques mètres du fait de l'agrandissement de la route.

Croix des Valettes
Erigée en 1878 en pierre de taille Petite route d'Eyragues

Croix du Coq
érigée en 1733 et restaurée en 1824, l'image du coq était autrefois associée à  l'image de la croix en souvenir du chant du coq qui se fit entendre pendant la Passion, au reniement de Pierre.

Croix du Mas de Mouret
Dressée en 1875 sur la route de St Rémy. Une inscription sur chaque face du socle : trois en provençal, une en français de Victor Hugo.

Croix du Mas du Juge
Erigée par un neveu de Mistral. Fin du XIXeme siècle.

Croix d'Arles
Située sur RD 32 ; mentionnée dès 1532, abattue à  la Révolution, relevée en 1804 : délicate croix en fer forgé sur un haut pilastre à chapiteau.

Croix du poète
Elle a succédé à deux autres croix de mission, l'une dressée en 1740, l'autre trente ans plus tard. Mutilée sous la Révolution, elle fut restaurée en 1824.
Frédéric Mistral fut photographié plusieurs fois devant cette croix, située en face de la maison du poète, c'est pour cette raison qu'on la nomme "La Croix du Poète".

Niches urbaines

Niches urbaines
Les niches sont aménagées aux coins de rues ou au-dessus des entrées de maisons.
De petites dimensions (quelques dizaines de centimètres), ces niches dessinent généralement un arc de cercle et leur fond est maçonné en cul-de-four. Cela rappelle symboliquement le choeur de nos églises.
Ces modestes aménagements ont un rôle de protection pour la maison et ses habitants, ou peuvent être des ex-voto, matérialisation d'un personnage saint.

Huit niches sont à découvrir dans les rues du village. N'hésitez pas à lever la tête.

- Niche de la Vierge (18 avenue Auguste Daillan) : édicule votif daté de 1665

- Niche de la Vierge (angle du cours Jeanne d'Arc et de l'avenue Auguste Daillan) : Située dans l'angle d'une maison, elle est datée de 1762.

- Niche Saint-Roch (cours Jeanne d'Arc) : Niche datant du XVIIIe siècle, intégré à  un bel hotel en pierre de taille. Il s'agit d'un baldaquin mouluré surmonté d'un dème, la partie inférieure est conique et décorée de feuilles. Saint Roch est ici accompagné d'un chien, un de ces attributs.

- Niche Notre-Dame-de-Grâce (rue Notre-Dame) : érigée en 1855 dans le mur en moellons d'une maison, la niche en plein cintre conserve derrière une grille la statue de la sainte.

- Niche de Notre-Dame-de-Grâce (cours Jeanne d'Arc) : Datée de 1855, elle présente encore sa potence à lanterne et est entourée de pilastres.

- Niche de la Vierge à l'enfant (rue Saint Pierre) : On peut encore y voir la potence qui supportait la lanterne. La niche est en plein cintre, un petit piédestal en saillie est supporté par un fleuron.

- Niche de Saint-Roch (rue du Géant) : Grande niche datant du XVIIIe siècle, à  baldaquin pyramidal à  écailles. La statue est polychrome mais fortement endommagée.

- Niche de la Vierge (avenue Lamartine) : Niche du XVIIe siècle représentant la Vierge, sur la façade de la Maison du Lézard (ou vécut Mistral avec sa mère de 1855 à 1876).

Norias

La noria est un procédé technique qui permet l'élévation de l'eau et sa redistribution dans les cultures par le biais de « roubino » (petit canal en provençal). Le terme noria provient de l'arabe qui signifie "lancer" "faire jaillir". Le nom du jardin ou se trouve l'engin - Pouso raco - pourrait se traduire en français par "puits vomissant".
Aujourd'hui, il en existe encore quelques unes dans le Pays d'Arles, il s'en trouve une deuxième à Maillane (la commune en comptait autrefois une trentaine) sur un rond-point, route d'Eyragues.

Dépliant "Parcours Patrimoine" à  l'Office de Tourisme

L'Office de tourisme vous propose de partir à la découverte du patrimoine architectural et de l'histoire du village en parcourant les lieux marquants et en y lisant les plaques écrites en provençal.
Poursuivez ensuite votre séjour par la visite du Musée Mistral et de son jardin aux essences rares ou ce circuit vous conduira.
Prolongez votre promenade en partant "sur les pas de Frédéric Mistral", un sentier champêtre sur les drailles et les chemins ou se mêlent vergers et cultures.